Le « private equity » a la cote

Une étude récente estime que les investisseurs individuels devraient constituer le nouveau moteur de croissance du secteur du capital-investissement.

 

Le marché des particuliers pourrait être le nouvel eldorado du private equity (capital-investissement, en français). C’est du moins ce que pensent les six auteurs du 14ème rapport annuel sur le capital-investissement mondial publié le 2 mars 2023 par le cabinet de conseil Bain & Company.

Pour rappel, le private equity (PE) consiste à acquérir des parts au capital d’entreprises non cotées (c’est pourquoi on parle aussi de « non coté »). Il s’agit le plus souvent de sociétés de taille moyenne (PME, ETI) ou nouvellement créées (start-up). L’investisseur fait le pari que l’entreprise va se développer et qu’il pourra revendre ses parts en empochant, au passage, une plus-value lorsqu’elle entrera en Bourse ou lorsqu’elle se fera racheter par un grand groupe.

 

La moitié déjà aux mains des particuliers

Le rapport de Bain & Company, qui fait référence, constate qu’environ 50% de l'ensemble des actifs mondiaux sous gestion (estimés entre 275.000 à 295.000 milliards de dollars) du  private equity sont déjà détenus par des investisseurs individuels. Et cette part est vouée à augmenter, selon le cabinet.

Bain estime, en effet, que le marché du PE, longtemps réservé aux seuls investisseurs institutionnels (fonds de pension, caisses de retraite, assureurs), est arrivé à maturité. Qu’ils le veuillent ou non, les gestionnaires de fonds de private equity vont devoir se tourner davantage vers les épargnants, un segment de clientèle que le cabinet juge sous-exploité.

 

Un rendement potentiel élevé

Cette « démocratisation » du capital-investissement est rendue d’autant plus possible que le ticket d’entrée a sensiblement baissé. Alors qu’il fallait débourser auparavant 10.000 euros, voire 100.000 euros, pour investir en France dans le non coté, des parts dans des fonds de private equity sont proposées aujourd’hui à 1.000 euros.

Les épargnants français ont la possibilité de loger leurs parts de fonds de PE dans un plan d’épargne en actions (PEA) ou dans un contrat d’assurance vie. À chaque fois, ils bénéficient de la fiscalité avantageuse sur les gains qu’offrent ces placements (exonération d’impôt au-delà de cinq ans de détention pour le PEA ; abattement de 4.600 euros par an pour un célibataire ou de 9.200 euros par an pour un couple marié au-delà de huit ans de détention pour l’assurance vie).

Surtout, le rendement est potentiellement élevé. D’après les dernières données de France Invest dévoilées le 28 juin 2022, le capital-investissement a délivré une performance annuelle moyenne de 12,2% entre 2007 et 2021. Soit plus du double de celle du CAC 40 sur la même période (5,1% par an). Les particuliers doivent, toutefois, avoir en tête que le capital d’un fonds de private equity n'est pas garanti et que le taux de mortalité chez les moyennes entreprises et les start-up est conséquent.

 

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