Moins de deux Français sur dix ont entendu parler du label Relance, qui distingue les fonds soutenant le financement des entreprises. Un déficit de notoriété d’autant plus fâcheux que près de la moitié des sondés estiment important que leur épargne soit investie dans l’économie locale.
Selon les dernières données de la direction générale du Trésor, il y avait 218 organismes de placement collectifs (OPC) labellisés Relance au 1er mars 2022. Pour autant, ce label est très peu connu : à peine 16% des Français en ont entendu parler, d’après un sondage diffusé le 22 février 2022 et réalisé par l’institut Ifop auprès d’un panel représentatif de 1.505 personnes âgées de 18 ans et plus pour le compte de l’Union financière de France (UFF).
Et encore, sur ce pourcentage, seuls 5% savent exactement de quoi il s’agit. Il faut dire que le label Relance est récent. Lancé le 19 octobre 2020 par le ministère de l’Économie et des Finances, il vise à distinguer les OPC soutenant le financement de l’économie française. Plus précisément, ces fonds doivent être composés d’au moins 30% d’actions d’entreprises dont le siège social est situé en France et d’au moins 30% de parts de petites et moyennes entreprises (PME) et d’entreprises de taille intermédiaire (ETI) cotées ou non cotées. Ils doivent aussi respecter les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
Les jeunes parmi les mieux informés
Sans surprise, 23% des sondés qui gagnent plus de 2.500 euros par mois et 29% de ceux disposant d’un patrimoine de 400.000 euros et plus ont entendu parler du label Relance. Plus surprenant, c’est également le cas de 26% des répondants de moins de 35 ans. Le tiers (33%) des déclarants ont découvert le label par la publicité, Internet et/ou les réseaux sociaux. Ils sont seulement 28% à le connaître par le biais de leur conseiller bancaire ou de leur conseiller en gestion de patrimoine (CGP), juste devant l’entourage (27%).
« Le manque de notoriété du label est d’autant plus dommageable que 47% des Français estiment important que leur épargne soit investie totalement ou partiellement en faveur de la relance économique et de l’économie locale. Le pourcentage grimpe à 51% chez ceux possédant au moins un placement, et même à 71% chez ceux disposant d’un patrimoine de 400.000 euros ou plus. »
Un besoin de conseil
Or, 29% des sondés ont placé de l’argent sur un ou des placements depuis le début de la crise sanitaire. Sur ce ratio, seulement 16% l’ont fait via des OPC labelisés Relance, sachant que ces fonds peuvent être proposés dans le cadre du plan d’épargne en actions (PEA), du PEA-PME, des unités de compte de l’assurance vie, de l’épargne salariale et de l’épargne retraite, comme le plan d’épargne retraite (PER).
Au final, 17% des sondés prévoient d’investir une partie de leur argent dans l’économie locale. Sur ce ratio, 47% envisagent de franchir le pas dans les douze prochains mois. En prenant en compte l’ensemble du panel, 16% des répondants seraient prêts à prendre davantage de risques pour soutenir la relance économique et les entreprises de leur région. D’une manière générale, 34% des déclarants aimeraient être conseillés sur les produits d’épargne et les investissements en faveur de la relance et de l’économie locale. Le taux monte à 45% chez les moins de 35 ans et à 49% chez les sondés gagnant plus de 2.500 euros par mois.