Le private equity, la classe d’actifs la plus performante sur le long terme

Selon une étude récente, le capital investissement français a servi, entre 2013 et 2022, un rendement moyen nettement supérieur au CAC 40 ou à l’immobilier.

 

Le private equity (« capital investissement » en français) se révèle une bonne affaire pour les épargnants. D’après une étude rendue publique le 5 septembre 2023 et réalisée pour le compte de la société de gestion Nexstage AM, de l’assureur Spirica et du cabinet de gestion en patrimoine Maison Herez, acquérir des titres d’entreprises non cotées constitue le placement le plus rentable sur le long terme.

 

Entre 2013 et 2022, le private equity a servi un rendement moyen annualisé de 14,20%, contre 10,40% pour le CAC 40 (les 40 premières capitalisations de la Bourse de Paris) et 5,60% pour l’immobilier locatif. Preuve de l’attractivité du capital investissement français : 15% des épargnants non-détenteurs de cette classe d’actifs envisagent d’en acquérir.

 

Des motivations variées

Déjà, 15% des 1.065 profils patrimoniaux (des particuliers possédant un contrat d’assurance vie, un plan d’épargne en actions ou un compte-titre et/ou une épargne de plus de 10.000 euros) interrogés dans l’étude déclarent détenir des titres d’entreprises non cotées. Le pourcentage grimpe même à 25% chez les sondés de moins de 35 ans.

 

Ils ne semblent pas le regretter, puisque 82% d’entre eux (100% chez les moins de 35 ans !) se disent prêts à renouveler l’expérience. Leurs motivations sont variées. Si 45% des investisseurs particuliers en private equity citent la performance financière, ils sont 47% à évoquer aussi la diversification et 45% la fiscalité.

 

Un soutien à l'économie

Investir dans des entreprises non cotées permet de diversifier son allocation d’actifs, et ainsi limiter ses risques de perte et augmenter le potentiel de rendement de son portefeuille. Quant à la fiscalité, il faut savoir que la souscription de parts dans un fonds commun de placement dans l’innovation (FCPI) constitué de titres de start-up ou dans un fonds d’investissement de proximité (FIP) composé de titres de PME régionales donne droit à une réduction d’impôt égale à 25% des versements effectués (dans la limite de 12.000 euros par pour an pour un célibataire ou de 24.000 euros par an pour un couple marié ou pacsé).

 

Au-delà, les investisseurs en private equity sont 54% à y voir un soutien à l’économie française et 48% un outil de développement des territoires. Grâce au capital investissement, des petites entreprises non cotées, souvent implantées en régions, peuvent financer leur recherche et développement, lancer de nouveaux produits et/ou recruter des collaborateurs.

 

De nombreux freins

Pour autant, les freins à la souscription sont nombreux. En premier lieu, 54% des épargnants sondés reconnaissant leur manque de connaissance sur ce type d’investissement. Ils sont 30% à déplorer l’absence de liquidité et autant, le manque de transparence sur les frais. Le ticket d’entrée est jugé trop élevé pour 20% des répondants.

 

Ils sont 14% à estimer que l’offre de private equity proposée dans le cadre des contrats d’assurance vie et des plans d’épargne retraite (PER) est trop limitée. Étonnamment, le niveau de risque n’est pas évoqué. Pourtant, le capital investissement constitue un actif très risqué, sachant que le taux de mortalité des start-up et des petites entreprises demeure très élevé en France.

 

Source : Baromètre unités de compte et private equity : La nouvelle frontière des épargnants français