Le « private equity » séduit les particuliers

Le « non coté » n’est plus l’apanage des investisseurs professionnels. Loin de là, à en croire la 37ème édition de l’étude d’activité du capital-investissement en France publiée le 18 octobre 2023. Réalisée à partir des informations récoltées auprès de 318 membres de France Invest - une association professionnelle qui regroupe des sociétés de gestion, des conseillers en gestion de patrimoine (CGP), des conseillers en investissements financiers (CIF) et des distributeurs œuvrant sur ce marché - et consolidées par le cabinet d’audit Grant Thornton, elle montre que les particuliers ont investi près de 2,07 milliards d’euros dans le « private equity » au 1er semestre de l’an dernier. Soit 26% des capitaux levés entre le 1er janvier et le 30 juin 2023 par les entreprises non cotées implantées en France.

Les investisseurs individuels sont ainsi devenus les premiers souscripteurs du capital-investissement français, devant les fonds de fonds et les gestionnaires d’actifs (19% des capitaux levés au 1er semestre 2023), les compagnies d’assurance et les mutuelles (13% des capitaux levés), les grandes entreprises (11%), les caisses de retraite et les fonds de pension (10%), les banques (9%), le secteur public (7%) et les fonds souverains (3%). Comparé à la moyenne enregistrée entre le 1er semestre 2016 et 1er semestre 2022, le montant investi par les particuliers dans le private equity a progressé de 39% sur les six premiers mois de l’année dernière.

Souscriptions directes et indirectes

Sur les 2,07 milliards d’euros de capitaux levés par les investisseurs individuels, 944 millions d’euros proviennent de personnes physiques domiciliées en France, 478 millions d’euros de family offices français (qui gèrent la fortune de grandes familles françaises) et 648 millions d’euros de personnes physiques résidant hors du pays et de family offices étrangers. Les particuliers français investissent essentiellement au travers de fonds communs de placement à risques (FCPR), de fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) et de fonds d’investissement de proximité (FIP).

À ces souscriptions directes, il faut ajouter celles indirectes réalisées via des unités de compte (UC), elles même logées dans des contrats d’assurance vie. Toujours selon l’étude France Invest / Grant Thornton, 231 millions d’euros ont été levés au travers des UC. Au final, les personnes physiques et les family offices ont investi directement et indirectement 2,3 milliards d’euros dans le capital-investissement français au 1er semestre 2023.

Deux raisons expliquent l’appétence des investisseurs individuels pour le private equity. Les FCPR, FCPI et FIP offrent d’intéressants avantages fiscaux. Le capital-investissement participe à la diversification de l’épargne, une stratégie patrimoniale qui permet de réduire les risques de pertes tout en augmentant le potentiel de rendement de son portefeuille. Il faut, toutefois, rappeler que le non coté constitue un placement très risqué. Cette classe d’actif est donc réservée aux épargnants avertis et disposant d’une grande surface financière.

 

Source : France Invest , Etude d'activité S1 2023

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